Cher Arjun,
Je viens juste de terminer une première lecture du numéro de juin et je ne peux pas résister à vous envoyer immédiatement ce message. Ping [le regretté W.H. Ferry]... aurait adoré [que cet article lui soit dédié] et pour autant que j'aie pu saisir ce que vous dites, il en aurait totalement approuvé le contenu...
J'ai lu la totalité du numéro, et je vois immédiatement dans quelle direction vous allez, mais, dans la mesure où les innombrables fils que vous tentez de tisser en un ensemble unifié sont, eux-mêmes, techniquement ardus, j'aurai besoin de plus d'une lecture avant d'approuver le produit sans réserve. Nous avons certainement besoin de plus d'analyses de cette sorte.
Je suis heureux de voir que vous vous en occupez. Je suis désolé que nous n'ayons jamais pu codifier nos idées monétaires en une recette pour sauver le monde, mais il ne s'agit pas là d'une tâche facile.
Poursuivez le bon combat, Arjun.
Cordialement,
Cher Arjun et chers amis,
Le fabuleux numéro spécial de juin sur l'économie mondiale [...] constitue l'explication la plus concise et la plus claire que j'aie jamais vue des problèmes économiques mondiaux actuels. Je pense qu'il est particulièrement utile de penser les politiques d'immigration en termes de système d'apartheid mondial ; je n'avais jamais fait ce rapprochement avant la lecture de vos articles. [...] Continuez d'écrire sur ce sujet, je vous en remercie.
Pour un monde juste et pacifique,
Cher Arjun,
Votre équipe et vous-même méritez des félicitations particulières pour la publication de ce numéro spécial sur la démocratie. En le faisant, vous avez réussi à relever le défi que votre magazine s'était posé. C'est effectivement une utilisation non démocratique de la science qui a plongé le monde dans son obscurité actuelle. La pensée démocratique, des attitudes démocratiques et une conduite démocratique sont essentielles à tout moment de la vie. Il est particulièrement regrettable que le pays le mieux placé pour conduire l'humanité, grâce à la démocratie, vers des sommets inédits, ait soutenu les agissements et les personnages les plus antidémocratiques du monde, à un niveau sans précédent dans l'histoire humaine.
J'ai une vision un peu différente de votre [thèse selon laquelle] "la douzaine d’années qui s’est écoulée depuis le déclin de l’affrontement américano-soviétique a vu s’évanouir pour des millions de personnes les espoirs d’une nouvelle aube de liberté et d’égalité dans le monde du fait d’un processus de mondialisation..." Ce fut d'abord une erreur de la part de ces millions de personnes de placer leurs espoirs d'un avenir "libre et juste" dans le déclin de l'affrontement américano-soviétique. [...]La disparition de l'Union soviétique n'allait pas faire passer le monde d'un enfer à un paradis en un jour comme les gens l'ont espéré. En fait, la première superpuissance avait dépensé des milliers de milliards de dollars et des millions d'hommes dans le monde pour vaincre "le rival", non pas pour réaliser les espoirs des populations, mais pour arriver à ce que à quoi le monde assiste aujourd'hui, selon vos termes, " [...] placer les intérêts des grandes compagnies et du capital avant ceux des populations." Pour réaliser leurs espoirs et concrétiser les vieux rêves de l'humanité, ces millions - même ces milliards - de gens ne devront compter que sur eux-mêmes et mener leur lutte à partir de stratégies entièrement nouvelles.
Abdul khalique Junejo
Réponse : Cher M. Junejo : Je suis d'accord avec vous pour dire que ces espoirs étaient mal placés parce qu'ils ne tenaient pas compte de la nature du capitalisme mondial et du rôle qu'y jouent les armes nucléaires. Mais ces espoirs étaient partagés par des millions de gens. Il est difficile de voir la nature du monstre de l'apartheid mondial lorsque vous vivez à l'intérieur de lui. Les événements de ces dernières années les mettent en lumière plus clairement; Arjun Makhijani
Je viens de lire pour la deuxième fois votre superbe "numéro spécial". Je lis un grand nombre de quotidiens et de magazines de diffusion et de réputation nationale ou internationale, et il s'agit là de l'analyse la plus forte et la plus convaincante de l'environnement politico-économique mondial que j'aie lue jusqu'ici.
En vous souhaitant bon courage pour la poursuite de ce travail,
Cher ami,
[...]J'espère qu'il n'est pas trop tard pour vous faire savoir à quel point votre travail est important et votre action courageuse, en osant vous mouiller dans vos travaux, pour ainsi dire [...]
Ce n'est pas une coïncidence si votre voix devient plus claire et plus forte à ce moment de l'histoire. Nous en avons un besoin vital.
Vous vous êtes concentré sur les questions nucléaires, mais il m'a semblé évident depuis notre rencontre que votre réflexion intellectuelle balaye un champ bien plus vaste. Le fait, peut-être, de ne pas avoir été submergé par la politique américaine et la culture pop dans votre enfance, vous a aidé à vous dégager de la confusion et des faux-semblants pour percevoir et articuler ce qui m'apparaît comme une perspective claire et nouvelle.
[...]La résistance à la guerre, cette fois-ci à la guerre en Irak, qui se développe aux Etats-Unis et s'étend à l'ensemble de la planète, a peut-être permis de donner naissance [à un mouvement populaire mondial]. Ce fut la première fois dans l'histoire moderne que les gens ont dit : "Nous voulons la paix." Avant, ils ont été contre la guerre : cette fois-ci, pour la première fois, ils étaient pour la paix. Je suis toujours époustouflé par le nombre de ces gens.
Les mouvements importants émergents ont besoin d'un message et d'un messager. Et vous êtes les deux. Il y a bien des manières de faire passer un message. Je voudrais vous encourager à poursuivre votre travail. L'époque actuelle a besoin d'une perspective radicale claire. Il y a un nombre énorme de gens qui l'attendent et la réclament.
Don Gardner
Cher Dr Makhijani,
J'ai lu récemment votre article sur "L'impérialisme monétaire américain et la guerre en Irak" dans le numéro spécial d'Energie et Sécurité de 2003. Plus qu'aucune autre lecture, celle-ci m'a permis une meilleure compréhension de cette guerre. A la fin de l'article, vous suggérez de mettre en place un commerce équitable, c'est-à-dire de définir les taux de changes des monnaies à partir de leur valeur sous-jacente. De nombreuses mesures difficiles devraient être prises, à commencer peut-être par un "deuxième Bretton Woods".
Dans la mesure où une politique monétaire peut être un obstacle ou une aide pour obtenir la paix et la justice, je me demande comment un citoyen intéressé peut soutenir cette idée. Des députés sont-ils intéressés ? Certaines ONG soutiennent-elles l'idée d'un deuxième Bretton Woods ? Comment puis-je joindre ma voix pour faire de ceci une réalité ?
Cordialement,
Réponse : Chère Madame, J'ai écrit un article sur la restructuration du système monétaire mondial à partir de ce que je considère comme pouvant être avantageux pour les travailleurs dans tous les pays. [Voir "Démocratiser la monnaie" en page 1] Vous pourriez peut-être, ainsi que d'autres, défendre cette position si vous pensez qu'elle va dans le bon sens. Vous pouvez également reproduire librement notre documentation, à condition d'en mentionner la source. Arjun Makhijani
Note de la rédaction : Nous avons invité le Professeur Milton Friedman à commenter l'article concernant ses idées sur le capitalisme et la liberté, qui a été publié dans le numéro spécial de 2003 d'Energie et Sécurité. Il a refusé de commenter en répondant "[...] Cela ne m'intéresse pas d'y répondre." Sa lettre et d'autres commentaires sur ce numéro spécial sont sur le site web de l'IEER.
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(La version anglaise de ce numéro, Science for Democratic Action v. 12, no. 1, a été publiée en décembre 2003.)
Mise en place novembre 2004